Une série de plan israéliens visant Jérusalem-Est

Une série de plan israéliens visant Jérusalem-Est
Le 31 janvier 2010, la pierre angulaire d’un nouveau quartier juif a été placée à Jérusalem-Est, lors d’une cérémonie à laquelle ont assisté des membres de la Knesset, des conseillers municipaux de Jérusalem, mais aussi l’ancien candidat du Parti Républicain à la présidentielle Mike Huckabee. La construction initiale du nouveau quartier, Beit Orot, se situe près de l’école religieuse Beit Orot (Yeshiva, en hébreu), sur le mont Scopus, à Jérusalem, près de l’hôpital Augusta Victoria.
 
 Il est intéressant de signaler que le nouveau quartier, financé par le millionnaire juif américain Irwing Moskowitz, a demandé la construction de 24 nouvelles habitations destinées aux colons dans le secteur, et reçu le feu vert le 5 janvier 2010 du comité municipal d’aménagement du territoire et de construction de Jérusalem.
 
Lors de la cérémonie, l’ancien et potentiellement futur candidat républicain à la présidentielle  Mike Huckabee a affirmé qu’ « en tant qu’Américain, il me semble inconcevable qu’il puisse même y avoir un débat sur le fait qu’un Juif puisse vivre ou non dans différentes parties de Jérusalem ». De plus, le ministre des Sciences israéliens, le rabbin et professeur Daniel Herskovitw, leader du parti political « Jewish home », a énoncé que « la construction à Jérusalem ne bloque pas la paix ; au contraire, elle la rapproche. Plus il y a de construction, plus il y aura de paix.
 
Et par conséquent, ce quartier ne constitue qu’une base, un modèle pour le renouvellement des constructions à Jérusalem. » Le députe maire David Harari, du Parti national religieux (« National Religious Parti ») a quant à lui annoncé que les « habitations devant être construites ici ne sont qu’un commencement. Nous avons déjà discuté de l’opportunité de les transformer en un grand quartier ».
 
D’autre part, la mairie de Jérusalem a dévoilé le 7 février 2011 son projet de construire 13 habitations dans le secteur d’Ash Sheikh Jarrah à Jérusalem, où ces habitations prendront la forme de deux bâtiments, le premier contenant dix habitations, le second deux. Ces habitations doivent être construites, selon les plans, dans la partie occidentale du quartier, ce qui provoquera l’évacuation des familles palestiniennes vivant dans le quartier.
 
Il est intéressant de noter que le quartier d’Al Sheikh Jarrah est souvent nommé parmi les sites visés par l’organisation des colons israéliens à Jérusalem ; en août 2010, les familles Al Ghawi et Al Hanoun avaient déjà été expulsés de force de leurs maisons, sous le prétexte que ces maisons appartenaient à des organisations juives, alors que ces expulsions servent à réaliser le rêve israélien dans le quartier, à savoir l’établissement d’un nouveau quartier juif à Jérusalem Est, pourtant occupée. Ce rêve passe par l’évacuation et la démolition de 28 maisons palestiniennes dans le secteur d’Ash Sheikh Jarrah. En outre, le 9 janvier 2011, les bulldozers de l’occupation israélienne ont détruit l’hôtel des Bergers (Shepherd Hotel) afin de faire place à la construction de 20 habitations destinées aux colons dans le secteur (sur un total de 390 habitations). La démolition de l’hôtel a elle été justifiée par le prétexte que l’hôtel est la propriété du millionnaire juif Américain Irwing Moskowitz.
 
Peu après l’occupation de la Cisjordanie, y compris Jérusalem Est et de la Bande de Gaza en 1967, les autorités israéliennes ont entrepris de sérieuses mesures en territoires palestiniens, en se concentrant particulièrement sur Jérusalem-Est. Les autorités d’occupation israéliennes ont tout d’abord étendu les frontières de la municipalité de Jérusalem de 6,5 km² à 71 km², au détriment  des terres des communautés de Jérusalem-Est, et sont mêmes allées jusqu’à inclure quelques terres du Gouvernorat de Bethléem. En outre, les autorités d’occupation israéliennes ont commencé le programme de colonies afin de consolider leur contrôle sur la terre. Le tableau 1 montre les colonies établies au fil des années à Jérusalem-Est, avec leur population et leur secteur.
 
Tableau 1: colonies israéliennes établies à Jérusalem-Est (occupée) depuis 1967
 
Colonie
Gouvernorat
Population
Superficie (dunum)
1.
Gilo
Bethlehem
40000
2738
2.
Har Homa (Abu Ghneim Mountain)
Bethlehem
7236
2205
3.
Har Gilo
Bethlehem
479
414
4.
Gi’vat HaMatos
Bethlehem
309
288
5.
Mamila
Jérusalem
NA
53
6.
Jewish Quarter
Jérusalem
2555
136
7.
Settler Houses in Old City
Jérusalem
2700
20
8.
Atarot Industrial Zone
Jérusalem
Colonie industrielle
1378
9.
East Telpiot
Jérusalem
12241
1829
10.
Giv’at Shappira
Jérusalem
6897
688
11.
Hebrew University (Har HaTzofim)
Jérusalem
NA
957
12.
Neve Ya’akov
Jérusalem
20230
1241
13.
Pisgat Ze’ev
Jérusalem
41882
1546
14.
Ramat Eshkol
Jérusalem
6176
1118
15.
Ras Al A’mud (Ma’ale Ha Zeitim)
Jérusalem
320
11
16.
Pisgat Amir
Jérusalem
Population combinée avec Pisgat Ze’ev
2516
17.
Rekhes Shu’fat (Ramat Shlomo)
Jérusalem
14911
1625
18.
Ramot
Jérusalem
41448
3383
Total
197384
22146
Source: Applied Research Institute – Jerusalem,  2011.
 
 
À la conférence d’Annapolis, tenue le 27 novembre 2009 à Annapolis, Maryland, aux Etats-Unis, Israël et l’Autorité Nationale Palestinienne ont renouvelé leurs engagements respectifs inclus dans la feuille de route. Les obligations principales de l’Etat Israélien consistent en un gel de l’activité des colonies, y compris la croissance naturelle des colonies, et le démantèlement immédiat des avant-postes établis après mars 2001. Malgré l’engagement israélien lors de la conférence d’Annapolis de geler les colonies, la construction a continué et presque doublé dans la plupart des colonies israéliennes et des avant-postes en Cisjordanie, notamment à l’Ouest du mur de Ségrégation (y compris Jérusalem) et dans la vallée du Jourdain ; pour plus d’information, voir l’analyse conduite par ARIJ (Applied Research institute-Jerusalem), ) Israeli Settlements dramatically expand in the Occupied West Bank between the years 1996 & 2007  ‘, ainsi que le cas  Israeli  settlements in the Occupied West Bank expand during the 10-month settlement construction freeze‘, quitémoigne de l’expansion des colonies israéliennes dans la Cisjordanie, occupée, lors des années 1996 et 2010. ‘, ainsi que le cas  quitémoigne de l’expansion des colonies israéliennes dans la Cisjordanie, occupée, lors des années 1996 et 2010.  ‘, ainsi que le cas  quitémoigne de l’expansion des colonies israéliennes dans la Cisjordanie, occupée, lors des années 1996 et 2010.
Depuis Annapolis, l’ancien premier ministre israélien Ehud Olmert et d’autres représentants gouvernementaux ont déclaré à plusieurs reprises qu’Israël ne mettrait pas en œuvre un véritable gel des colonies. L’ancien premier ministre, Olmert, a affirmén entre autres, qu’Israël continuerait à construire des colonies dans et autour de Jérusalem, dans les blocs de colonies israéliens majeurs qui entourent Jérusalem (le bloc de colonies de Ma’ale Adumin à l’Est, de Giv’at Ze’ev au nord, et le bloc de Gush Etzion au Sud), afin de remplir le rêve d’israélien d’un Grand Jérusalem, niant par conséquent le but même du gel des colonies. Carte 1
 
 

L’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Condoleeza Rice, a déclaré lors de la conférence d’Annapolis que « les Etats-Unis ne font pas de distinction « entre l’activité des colonies à Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie », les autorités israéliennes continuant leurs exemptions unilatérales à leurs obligations de gel des colonies ».
Pour conclure:
Les colonies israéliennes violent le droit international humanitaire – la quatrième convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre – les conventions de la Haye et de nombreuses résolutions du conseil de sécurité et de l’assemblée générale des Nations Unies :
  • L’article 46 de la convention de la Haye interdit la confiscation de propriété privée en territoire occupé. L’article 55 de la même convention stipule que « l’Etat occupant ne se considérera que comme administrateur et usufruitier des édifices publics, immeubles, forêts et exploitations agricoles appartenant à l’Etat ennemi et se trouvant dans le pays occupé. Il devra sauvegarder le fond de ces propriétés et les administrer conformément aux règles de l’usufruit.
  • L’article 49, paragraphe 6 de la quatrième Convention de Genève, stipule explicitement que  La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa population civile dans le territoire occupé par elle »
  • La résolution 465 du conseil de sécurité de l’ONU (adoptée unanimement en 1980) a bien montré que « la politique et les pratiques d’Israël consistant à installer des éléments de sa population et de nouveaux immigrants dans ces territoires constituent une violation flagrante de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre et font en outre gravement obstacle à l’instauration d’une paix d’ensemble, juste et durable au Moyen-Orient. Le Conseil de Sécurité a aussi appelé Israël  à « démanteler les colonies de peuplement existantes, et, en particulier, de cesser d’urgence d’établir, édifier et planifier des colonies de peuplement dans les territoires arabes occupés depuis 1967, y compris Jérusalem ».
  • La décision de la Court Internationale de Justice de la Haye de 2004 déclare que « les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, sont illégal et forment un obstacle à la paix et au développement économiquye et social ».
 
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