Kherbit Beit Zakariya, démoli par l’occupation israélienne” La destruction de maisons et de puits”

Kherbit Beit Zakariya, démoli par l’occupation israélienne” La destruction de maisons et de puits”
 Tôt, dans la matinée du mardi 5 juillet 2001, les forces d’occupation israélienne, accompagnées de bulldozers, ont démoli une maison palestinienne et plusieurs puits à Kherbit Beit Zakariya, situé dans la partie occidentale et rurale du gouvernorat de Bethléem, au cœur de ce que les Israéliens appellent le bloc de colonie de Gush Etzion, au Sud-Ouest de Bethléem.
 

 
La maison visée est la propriété de Mahmoud Khalel Mohamad Sa ; elle fait environ 75 mètres carré et comprend deux chambres, une cuisine et une salle de bains ; elle est habitée par dix personnes. Tous ont été déplacés et sont devenus sans-abri. Le seul endroit qu’il leur reste pour vivre est la cave, à dix mètres de l’endroit où leur maison a été détruite.
 
 
  
 

De plus, les soldats de l’occupation israélienne ont terrorisé les habitants de la maison, particulièrement les enfants, et ont menacé de tuer quiconque s’approcherait ou tenterait de résister aux bulldozers, pendant que la maison était détruite. Plus encore, les soldats israéliens ont refusé aux habitants de la maison le droit de sortir leurs affaires de la maison, et ont demandé aux habitants de quitter la zone, prétendument pour la classifier  « zone militaire fermée ».

 
 
 
 
Le propriétaire, M. Sa’ad, a indiqué lors d’une interview conduite par des salariés d’ARIJ que l’administration civile israélienne l’avait averti verbalement et officieusement six mois auparavant et demandé d’arrêter la construction, sous le prétexte que la zone était sous contrôle israélien (au sein d’une zone classée « C »), et que la maison était construite sans permis. La démolition a eu lieu alors que la cour israélienne n’avait pas pris la décision officielle de détruire la maison. Il a affirmé que la maison avait été construite en 2010, et fait partie des terres possédées par M. Sa’ad, qui possède environ 110 dunums de terre cultivée. Il a encore ajouté que l’administration civile israélienne lui avait déjà confisqué 50 dunums  en 2000, pour les annexer à la colonie d’à côté, El Az’ar, et les utiliser pour construire de nouvelles unités d’habitations pour les colons israéliens. De plus, les bulldozers israéliens ont détruit le puits à côté de la maison, utilisé par la famille Sa’ad et d’autres familles des environs pour leurs besoins quotidiens en eau potable.
 
 
 
 
La destruction des puits
Simultanément, l’armée israélienne a envoyé d’autres bulldozers à plusieurs endroits autour de Kherbit Beit Zakariya et ont anéanti quatre puits utilisés par les agriculteurs pour irriguer leurs terres. Les Israéliens ont totalement interdit de tirer l’eau du puits, le réservant de manière exclusive aux colons israéliens. Priver les Palestiniens de leur droit à un approvisionnement en eau adéquat  constitue un acte assez fréquent de la part de l’administration civile israélienne.
 
 
 
 
La violence des colons israéliens
De surcroît, le propriétaire de la maison démolie avait déjà eu affaire avec les colons israéliens, d’une manière différente, lorsque des groupes de colons des colonies environnantes avaient attaqué ses champs cultivés, détruisant et déracinant plus de cinq cents plants de concombre et au moins 35 plants de vigne. Même si cette attaque n’a pas été menée par les soldats israéliens eux-mêmes, ils l’ont protégé, de manière provocante, ce qui témoigne bien de la relation et de la coopération entre les colons israéliens et l’armée israélienne afin de terroriser la population autochtone palestinienne présente sur ces terres.
 
Statut légal et international
La campagne de destruction systématique de maisons menée par l’armée d’occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés contredit le droit international humanitaire, les règles et conventions du droit international et les résolutions des Nations unies.
  • Article 53 de la Quatrième Convention de Genève: il est interdit à Israël de  démolir des maisons palestinienne selon la convention, qui stipule qu’ « il est interdit à la Puissance occupante de détruire des biens mobiliers ou immobiliers, appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées, à l’Etat ou à des collectivités publiques, à des organisations sociales ou coopératives, sauf dans les cas où ces destructions seraient rendues absolument nécessaires par les opérations militaires. »
  • L’Article 147 of de la Quatrième Convention de Genève prévoit que “la destruction et l’appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire » constitue une grave enfreinte à la Convention.
  • De plus, la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (1965) prévoit dans son article 5 que « les Etats parties s’engagent à interdire et à éliminer la discrimination raciale sous toute ses formes et à garantir le droit de chacun à l’égalité devant la loi sans distinction de race, de couleur ou d’origine nationale ou ethnique, notamment dans la jouissance des droits suivants : (e) en particulier le droit au logement ».
  • En 2004, le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé Israël à arrêter la démolition de maisons palestiniennes, sous la résolution n° 1544 (2004). La résolutionindique que « le conseil de sécurité demande à Israël de respecter les obligations que lui impose le droit humanitaire international et souligne en particulier l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations, qui sont contraires à ce droit. »
  • L’Article 23 de la convention de la Haye de 1907  prévoit aussi qu’ « outre les prohibitions établies par des conventions spéciales, il est notamment interdit de détruire ou de saisir des propriétés ennemies, sauf les cas où ces destructions ou ces saisies seraient impérieusement commandées par les nécessités de la guerre ».
 
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