M. Aref Daraghmeh, chef du conseil local d’Al-Malih, a indiqué que l’Armée d’Occupation Israélienne a notifié les résidents de leur intention de démolir les deux sources d’eau vitales dans la région sous le prétexte du manque de permis de construire. M. Daraghmeh a également affirmé que les deux sources sont naturelles, mais que le conseil local a installé une clôture et des pierres autour pour les protéger de la pollution, ce qui est une procédure normale. Mais les ordres de démolition israéliens sont injustifiées et visent à resserrer l’étau sur les résidents de la Vallée du Jourdain, afin de les pousser vers une migration volontaire de leurs propres terres, sur lesquelles ils ont habité des dizaines d’années.
Al Malih est une commune palestinienne située à l’Est de la ville de Tubas dans le Nord de la Cisjordanie. Elle est bordé par la commune de Bardala au Nord, Khirbet Al-Hadidieyyeh Sud, Al-Faressiyya, la colonie israélienne illégale de Rotem à l’Est ainsi qu’Al -Aqaba et Tayaseer à l’Ouest.
La ville d’Al-Malih compte en son sein sept communautés bédouines, Al-Hadidiya, Khallet Makhoul, Samra, Al-Hilwa, Wadi Al-Malih, et Al-Himma. La région a une population totale d’environ 1000 personnes et est classée en «zone C» selon les accords d’Oslo II de 1995. Elle est donc sous entier contrôle israélien. En outre, la zone abrite un grand nombre de sources d’eau, qui sont contrôlées par les autorités d’occupation israéliennes et les colons israéliens, ce qui empêche les communautés palestiniennes de la vallée du Jourdain d’en bénéficier.
Le 13 mars 2012, les bulldozers de l’armée israélienne accompagnés par les Forces de l’armée israélienne ont envahi la communauté bédouine de Fasayel dans le gouvernorat de Jéricho et ont démoli sans notification préalable sept structures sous le prétexte du manque de permis de construire. Les propriétaires des structures démolies sont les suivants:
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Abed Yasin Mousa Rashayda (deux tentes résidentielles et des abris à animaux).
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Hussein Yasin Mousa Rashayda (deux tentes résidentielles et des abris à animaux).
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Khader Yasin Mousa Rashayda (un abri à animaux).
Le 14 mars 2012, une autre démolition israélienne a eu lieu à Al-Jiftlik, dans le gouvernorat de Jéricho. Les bulldozers de l’armée israéliennes ont démoli quatre maisons appartenant à des résidents locaux: Ayman Mit’eb D’eis, Omar Moubarak Youseph Bsharat, Ibrahim Moubarak Youseph Bsharat, Suleiman Tawfiq Daraghmeh et son frère Wadi.
Al Jiftlik est un village palestinien situé à 14 kilomètres au Nord de Fasayel dans la partie centrale de la Vallée du Jourdain. Le village compte une population de 4216 habitants (BCPS 2012). Le village est bordé par la colonie d’Argaman au Nord-est, la colonie de Mekhora à l’Ouest, la colonie de Massoua au Sud et la colonie d’Argaman B le long de la route de contournement israélienne 90 à l’Est.
La campagne israélienne systématique de démolition de maisons appliquée par l’armée d’occupation israélienne viole de façon flagrante le Droit International Humanitaire, les conventions internationales et diverses résolutions des Nations Unies, dont certaines sont énumérées ci-dessous:
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l’article 53 de la Quatrième Convention de Genève de 1949 « interdit à la Puissance occupante de détruire des biens mobiliers ou immobiliers, appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées, à l’Etat ou à des collectivités publiques, à des organisations sociales ou coopératives, sauf dans les cas où ces destructions seraient rendues absolument nécessaires par les opérations militaires » ;
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l’article 147 de cette même Convention stipule que la destruction et l’appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire sont contraires au Droit International ;
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l’article 5 de la Convention Internationale pour l’Elimination de toute forme de Discrimination Raciale stipule que les Etats parties s’engagent à interdire et à éliminer la discrimination raciale sous toute ses formes et à garantir le droit de chacun à l’égalité devant la loi sans distinction de race, de couleur ou d’origine nationale ou ethnique, notamment dans la jouissance des droits suivants e) iii) droit au logement ;
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la résolution 1544 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies publiée en 2004 « demande à Israël de respecter les obligations que lui impose le droit humanitaire international et souligne en particulier l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations, qui sont contraires à ce droit » ;
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l’article 17 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 affirme que « nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété », ce qui interdit Israël de détruire ou de confisquer les biens des Palestiniens.
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Enfin, l’article 1 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques donne à tous les peuples le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.
Prepared by:
The Applied Research Institute – Jerusalem
ARIJ